Le patrimoine de la Commune en images
Les espaces verts, mares et quereux
Parc, jardins, mares, bois et quereux. (La Renardière, La Forêt, Le Chaillot…)
Un quereux est une forme d'habitat traditionnel propre aux provinces du centre-ouest et du sud-ouest de la France, essentiellement en Saintonge
Trouvant ses origines au Moyen Âge, il dérive du mot latin quadrium (carré). Il se compose de plusieurs maisons rassemblées autour d'une cour ouverte, espace réputé commun où est généralement présent un puits, et souvent un timbre où on venait faire sa.webp lessive. À l'origine, le quereux ne désigne que la cour.
Cet espace de vie plus intime se trouve en marge des rues principales, et forme des placettes où les habitants venaient autrefois discuter des affaires du village ou encore faire paître leurs animaux (brebis, cochons, chèvres).
Les bâtiments
Pôle santé/ADMR/, salle des fêtes, Mairie, logements, ateliers municipaux, école, garages, église
Le petit patrimoine
Calvaire, 19 puits, cimetière, monument aux Morts
L'Église Saint Blaise
et Notre Dame
Depuis 2 ans, nous avons entrepris la rénovation des murs de notre église, élément incontournable du patrimoine Communal. La construction de l'édifice remonte au XIIe siècle. Le clocher est une belle flèche de pierre du XVe siècle avec au sommet un aigle en pierre. Ces pierres ayant repris leur aspect originel nous livrent une vision du monument telle que l'ont sans doute eue les habitants de Plassay et les bâtisseurs de l'époque. Au-delà de ce bond prodigieux dans le passé, les murs ont parlé et nous ont même livré quelques secrets ! Ainsi, des inscriptions en latin à peine visible se sont révélées, apparaissant à qui sait les voir et les saisir. C'est ce qu'a fait Aurélien CHAPRON, de Plassay, qui a la gentillesse de partager le fruit de ses recherches.
En haut du clocher, on peut lire ces quelques lignes en latin :
"HAEC ECCLESIA PAROCHIALIS UNITA FUIT ARCHIDIACONATUI ALVISIENSI PROCURANTE JOSIAS-FRANCOIS DE LA TOUR UTRIUSQUE BENEFICII LEGITIMO POSSESSORE"
"Cette église paroissiale fut rattachée à l'archidiaconé d'Aunis, Josias-François De La Tour, légitime détenteur de chacun des bénéfices en ayant la charge."
Avant 1648, la Charente-Maritime ne comportait qu'un diocèse, celui de Saintes. On retrouvait les archidiaconés de Saintonge et d'Aunis, subdivisions dudit diocèse.
De La Tour était donc archidiacre d'Aunis (vicaire général) et gérait les paroisses du Nord du département. Il exerçait un droit de visite dans les paroisses. Anciennement envahie par les Anglais et le protestantisme, la création d'un nouveau diocèse, celui de La Rochelle, en Aunis, accordée par le Pape en 1648, avait pour but de relancer l'attraction des fidèles vers le catholicisme, La Rochelle étant restée depuis le 12-13e siècle un important fief protestant. Le diocèse de Saintes perdait ainsi 96 paroisses et l'une des villes principales, administrées par l'archidiacre d'Aunis, Josias De La Tour. Lors des transactions, il obtint de conserver son droit de visite et d'exercice dans les paroisses concernées, et le diocèse de Saintes fût dédommagé. Qui dit droit de visite dit revenus, l'enjeu était donc financier.
Le terme "ALVISIENSI" retrouvé également dans un autre texte ancien en latin est probablement l'une des écritures du gentilé de l'Aunis que l'on retrouve aussi sous la forme Alionensis, Alienensis, Alnensis. La première capitale de l'Aunis fut en effet Châtelaillon, désignée sous le nom de "Castrum Allionis" signifiant "château d'Aunis", château aujourd'hui détruit puis enseveli sous la montée des eaux au fil des siècles.
Josias-François De La Tour était fils du Comte de La Tour, écuyer, seigneur de Bonnemie et du Portal de Geay, et de Claire d'Authon. Il fut chanoine de Saintes, archidiacre d'Aunis et prieur de Plassay, ce qui explique pourquoi les armes des De La Tour de Geay, l'aigle à deux têtes, décorent le sommet du clocher de Plassay. La famille De La Tour de Geay, possède encore un château privé à Geay, classé, et resté inchangé depuis sa construction en 1594.
A l’intérieur de l'église, l’abside romane est ornée de beaux chapiteaux sculptés.
Sur les douze vitraux de l’église, certains évoquent les deux Guerres mondiales.
Et notre beau clocher ?
Le beau clocher de notre église Saint Blaise porte trois cloches. La première se nomme "MARIE". Les deux autres, offertes en 1954 par Monsieur Louis Mouilleron, ont été baptisées dans leur belle robe blanche "ESPÉRANCE" et "FRATERNITÉ"
ESPÉRANCE a eu pour parrain Monsieur J. CHARRIER et pour marraine Mademoiselle J. LAFONT. FRATERNITÉ a eu Monsieur L. GARLOPEAU pour parrain et Mademoiselle C. MOUILLERON pour marraine.
Le curé de la paroisse était le Père ALBERT et le Maire, Monsieur Emile PINAUD.
Elles ont été inaugurées 15 jours plus tard, en même temps que la vierge située au carrefour de la Mairie. La procession de jour et la retraite aux flambeaux se déroula sous les notes du joyeux carillon. Ayons une pensée pour notre généreux donateur.
Merci à Madame Claudette GUILLOT pour cet article et les photos
La restauration de l’Église depuis 2018
Une rénovation de haut vol pour cette deuxième année de travaux !
